mardi 15 juillet 2014

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Le blog des passionnés de l'OVNI 28

Il est dédié à l'OVNI 28 mais aussi à ses frères et à ses cousins plus ou moins lointains et d'une manière générale, à tout ce qui flotte, a un mât et est en alu.

Ce BLOG est le vôtre. N'hésitez pas à l'utiliser pour partager vos expériences, vos récits, vos idées, vos projets.



BON VENT et BELLE MER!
 


Un site incontournable que je vous conseille:
http://www.voilelec.com

Le site "officiel" des amateurs d'OVNI...
http://www.alubat.fr
Et un site que je vous conseille de visiter pour découvrir un OVNI 28 étonnant:
http://www.nicotine.fr
Un petit bonjour du côté d'un OVNI 32?
http://www.jade-dominique.com
Si vous aimez les grands voyages, voici des sites très intéressants:
http://www.banik.org
hhttp://claude.aube.free.fr
http://www.chamade.ch
News! Les vidéos de Chamade au Spitzberg sont désormais visibles sur le blog de Chamade

http://www.chamade.ch/blog/index.php
Et pour rendre visite à la famille des Trismus, Trisbal et Via, voici un lien indispensable:
http://perso.orange.fr/riff
Le FLOT 18 a aussi son fan club! Vous pouvez vister le site:
http://pelloch.over-blog.com
Pour les anglophones: http://www.ovniowners.co.uk
Pour les néerlandophones: http://www.ovnizeilers.nl

SI LE VAIGRAGE M'ETAIT CONTE...

L'ancien vaigrage auréolé

Avant-propos : cet article concerne tout particulièrement le cas d’un OVNI 28 mais il intéressera tous les propriétaires de bateau surtout s’il s’agit d’unités où la hauteur sous barrot est comptée. Il m’a fallu beaucoup de temps avant de prendre la décision de changer le vaigrage. J’ai mis ce temps à profit pour me documenter. Je me suis vite rendu compte qu’il existait de nombreux témoignages sur l’art et la manière de vaigrer des grandes unités sans doute parce que c’est dans ces tailles de bateaux qu’il y a le plus de constructions amateur et que le secteur de la construction amateur est bien organisé. Les articles que j’ai lus offraient des témoignages reposant tous à quelques variantes près sur l’emploi de tasseaux collés ou vissés et de lames de bois ou de PVC. C’est  une technique qui réclame du soin et de la précision mais qui peut se mettre en œuvre seul. En plus elle a le net avantage d’être efficace sur le plan thermique, phonique et esthétique. C’est également une solution pratique pour dissimuler les câbles par exemple. Seul inconvénient mais de taille:  cette technique fait perdre de la hauteur sous barrot (expérience faite sur un ovni 28, la perte a été de 15 mm) !  L’autre technique, c’est deux personnes minimum. Elle consiste à coller le vaigrage et là, c’est une toute autre paire de manches… Ne vous laissez pas pour autant décourager par ce qui va suivre !
De toute manière, dans mon cas, comme en témoigne la photo, vu l’état du vaigrage d’origine, je n’avais pas le choix.
 
Le carré avec l'ancien vaigrage

Je passe rapidement sur la solution que j’avais imaginée et qui aurait consisté à commencer par coller sur l’aluminium une couche de liège de 4 mm d’épaisseur puis une sorte de revêtement mural à base de PVC. J’ai procédé à un essai sur le capot de descente et je me suis rendu compte qu’il fallait tout simplement vaigrer avec un revêtement adapté à l’intérieur d’un voilier composé d’une feutrine/mousse dense/ tissu imitation, cuir.  A cette étape, le site des passionnés de l’OVNI 28 me donne l’occasion de rencontrer Damien qui, fort de son expérience, me propose son aide.

  
L'encollage

Très vite se pose la question de la colle. Laquelle choisir ? Certaines colles blanches permettent un repositionnement. C’est rassurant mais dans la pratique cela veut dire qu’il faut attendre pour que la colle prenne et comment faire pendant ce temps pour empêcher le vaigrage de se décoller ? A moins de faire appel à une pieuvre, la seule solution qui s’impose c’est la colle contact NEOPRENE sous forme de gel. Après enduction du support et du vaigrage, on laisse le solvant s’évaporer pendant une dizaine de minutes et quand on applique, la prise est instantanée !  Expérience faite, on peut s’y reprendre mais une seule fois et à condition d’avoir juste appliquer. Il faut reprendre immédiatement. En cas d’échec, la pièce encollée est irrécupérable et il faut tout recommencer. Les conseils qui vont suivre vous éviteront d’en arriver là. Comme on le voit sur la photo, le port du masque est obligatoire afin d’éviter malaises, maux de tête, voire hallucinations!    (références sur demande)

 
Le port du masque est indispensable


Les choix sont faits. On passe à la première phase du travail et non des moindres puisqu’il s’agit de retirer l’ancien vaigrage. Par endroits ça vient tout seul, par endroits ça tient comme un chapeau chinois sur son rocher ! Il faut un masque contre les poussières, quelques outils pour gratter (ciseaux à bois, cutter et huile de coude), de la ténacité et de la patience.

Le but est de mettre l’aluminium à nu. Il faut ensuite le rayer en se servant du biseau d’un ciseau à bois. Tous les peintres vous le diront : la préparation du support réclame beaucoup de soin et de temps. Si vous êtes seul, comptez 4 à 5 jours pour un OVNI 28 à cabine arrière. A deux ce n’est pas forcément deux fois plus rapide.
  
Quand c'est possible, l'ancien vaigrage récupéré sert de patron

Dans la mesure du possible on cherchera à récupérer l’ancien vaigrage pour qu’il serve de patron. Ce n’est pas toujours possible surtout s’il est en mauvais état. Il faudra alors faire des patrons en papier calque.
   
Patience et minutie...
 Le patron en papier calque des hublots latéraux

Dans le cas d’ORION 28, il a fallu faire des patrons pour l’ensemble du carré et pour le lit breton. Un conseil pour les ouvertures telles que hublots ou panneaux de pont : il ne faut pas tailler au plus juste de manière à disposer d’une marge d’erreur confortable. C’est plus facile de couper l’excédent que de coller une bande étroite de vaigrage pour combler un manque. Autre conseil : il faut renforcer les bords des patrons avec du scotch papier. En prévoir d’ailleurs une grande quantité (environ 8 rouleaux de 25 mètres pour un OVNI 28) ainsi que des crayons à mine grasse et des feutres épais. Prévoir également une bonne paire de ciseaux et des cutters.

  
Le carré protégé

 Précaution à prendre: protéger les panneaux et les ouvertures. Le papier calque est bien utile car il laisse passer la clarté. Le polyane (fine bâche plastique utilisée par les peintres carrossiers)  permet également de protéger les parties en bois . Ceci dit, il faut reconnaître que le gel néoprène évite les coulures et les bavures, mais deux précautions valent mieux qu’une...

  
Opération délicate: la découpe

 Le vaigrage coûte cher et il s’agit de bien réfléchir avant de le couper aux mesures des gabarits. Il s’agit de minimiser les pertes et d’utiliser des ciseaux de bonne qualité. Il faut éviter de salir ce vaigrage tout neuf. Le plus simple est de protéger la surface de découpe avec notre polyane. Les morceaux découpés peuvent être étendus sur une corde à linge improvisée. Si vous manquez de place, vous pouvez les rouler et les ranger à l’abri de la poussière. Il ne faut pas avoir peur de  découper des grandes surfaces. Il est possible de n’enduire qu’une moitié de la pièce de vaigrage afin de procéder en deux temps. Avec l’entraînement  à l’occasion des travaux sur ORION on a fini par procéder en une seule fois.

  
Le couvercle de roof a été garni d'une couche de liège

Il n’est pas nécessaire de mettre beaucoup de colle. Il faut bien l’étaler. Pour ORION 28, il a fallu 8 litres de colle. Il ne faut pas regarder à la quantité de pinceau (une trentaine vous seront nécessaires)  par contre n’hésitez pas à choisir la qualité la plus économique car la colle a vite fait de mettre un pinceau HS. A l’inverse les camions de peinture * qui servent à transvaser la colle sont récupérables d’une séance sur l’autre. Il suffit de décoller la peau de colle (sans jeu de mots) qui se forme au fond. Pour des raisons pratiques cette opération doit se faire à bord. La table du carré doit être agrandie en y posant des plaques de bois par dessus.

* références des prix les plus compétitifs sur demande.

 
Finition à la spatule en bois!


Une fois la pièce de vaigrage posée, il faut chasser les poches d‘air et glisser son bord sous les parties en bois. Là, un outil s’avère fort intéressant : la spatule en bois ! Pas celle de la cuisine trop épaisse mais celle du médecin qui l’emploi à l’occasion d’un examen de la gorge de son patient. En prévoir plusieurs car elles ont tendance à casser assez facilement.

 
 La découpe des bords


Il reste encore à découper l’excédent de vaigrage sur les bords et au niveau des hublots et panneaux de pont.  Pendant cette opération, il faut changer de lame de cutter fréquemment de manière à maintenir une coupe droite et franche.

 

Le plexiglas des hublots latéraux est maintenu par de la colle polyuréthane et par des boulons à écrous arrondis. Il faut faire une incision en croix au niveau de chacun d’entre eux et repousser la matière en se servant là encore de la spatule en bois.

 
Et voilà le travail terminé!

Pour une personne, il a fallu 5 jours (45 heures) pour arracher l’ancien vaigrage et  gratter la colle puis  5 jours à deux (46 heures) pour la pose du nouveau. Ensuite, il ne reste plus qu’à procéder à un grand nettoyage !

A votre tour maintenant …Nous vous souhaitons un bon travail. Damien et Kristian.

ELECTROLYSE QUAND TU NOUS TIENS...

Electrolyse, vous avez dit, électrolyse ?

Chaque matériau de construction de coque possède ses avantages et ses inconvénients. Au contact de l'eau, le bois pourrit, le plastique se cloque (osmose), l'acier rouille et l'aluminium, si l'eau est salée, est soumis à l'électrolyse. Redoutable pour certains et à juste titre (je connais un propriétaire qui a dû refaire tout le dessous de sa coque alu), l'électrolyse est traitée avec méthode et sérénité par d'autres (je donne souvent l'exemple de ce propriétaire d'un Romanée qui relève 0 problème après près de 30 années alternant tours du monde et séjours prolongés en marina).
Somme toute, l'électrolyse est un phénomène naturel tout comme la perte des cheveux mais ce n'est pas une raison pour devenir chauve ! Phénomène physique qui a été systématisé par Volta vers 1800 pour produire de l'électricité à partir d'une pile. Mais n'allons pas trop vite en besogne!


Pourquoi pas un article plus tôt sur cette question fondamentale pour un site qui s'intéresse aux voiliers en alu ? En dehors du manque d'espace libre sur le site précédent, la première raison est que tout le monde n'est pas d'accord sur la stratégie à adopter face à l'électrolyse. Ensuite, le risque est que les considérations qui vont suivre pourraient être prises pour une assurance infaillible contre l'électrolyse. Ce n'est pas le cas ! Chaque voilier est particulier. Son comportement face à l'électrolyse va dépendre de la qualité du matériau : il existe différentes sortes d'aluminium. Il va dépendre de la mise en oeuvre du matériau, de son plan. Je pense en particulier à certaines coques dont les formes dans les fonds favorisent l'eau stagnante. Vient ensuite la manière dont on a posé le lest, le moteur, le circuit électrique, la peinture s'il y en a sur la coque. Le choix de l'antifouling a bien sûr son importance. 

L'électrolyse peut également toucher le pont : ici c'est le type et l'état du revêtement de pont (quand il y en a un) qui vont jouer leur rôle. Ce n'est pas fini ! Le soin apporté par le propriétaire est également primordial! On ne le répètera jamais assez : les fonds doivent être nettoyés régulièrement, être maintenus secs. L'idéal est d'ailleurs de ne pas les peindre pour pouvoir mieux les inspecter quand on ouvre les coffres et que l'on soulève les planchers. Il faut penser à couper le courant chaque fois que l'on quitte le bord pour un moment. Il faut veiller à la propreté des pendanodes et vérifier leur continuité électrique avec la coque : on voit trop souvent des câbles rouillés, mal boulonnés retenir les anodes suspendues. Il faut encore ajouter une évidence : tous les voiliers alu ne séjournent pas dans les mêmes conditions. Il n'y aura aucune commune mesure face au risque électrolytique entre un voilier qui hiverne à sec et un autre qui passe le plus clair de son temps dans une marina fermée avec présence de métaux plus noble que l'alu, je pense en particulier à la présence de cuivre.

Tout cela pour dire qu'il n'y a pas de remède miracle ou universel !

Commençons donc par revenir au point de départ: l'électrolyse en tant que phénomène naturel. Reprenons l'expérience de Volta. Soit un récipient [en verre (;-) ] rempli d'eau pure [exemple: eau pour fer à vapeur]. Plongez y une lame de zinc et une lame de cuivre. Reliez chaque lame métallique par un fil sur un voltmètre. Que se passe-t-il ? RIEN. Pour que quelque chose se passe, il va falloir remplacer l'eau pure par un ELECTROLYTE. Les électrolytes acides sont les plus connus (c.f les batteries de nos voitures et celles de nos voiliers) mais une solution saline fait tout aussi bien l'affaire. A ce niveau là, la mer est généreuse. Reprenons l'expérience avec de l'eau salée. Cette fois, nous constatons une déviation de l'aiguille du voltmètre. Il y a une différence de potentiel électrique, il y a une tension entre la lame zinc et celle de cuivre. Nous sommes bien en présence d'un courant électrique. Il est dû à la circulation des électrons entre les deux lames. Conventionnellement on dit que le courant circule du plus vers le moins mais pour bien comprendre la suite, il faut savoir qu'en réalité, les électrons se déplacent de l'anode (électrode négative) vers la cathode (électrode positive). Dans notre exemple, nous avons pris une électrode en zinc et une en cuivre mais nous aurions ou prendre d'autres sortes de métaux. Ces différents métaux sont classés sur une ECHELLE GALVANIQUE en fonction de leur potentiel. En haut de l'échelle, nous avons les métaux les plus nobles tels que l'or ou l'argent ; en bas de l'échelle, nous trouvons le zinc ou l'aluminium. Dans notre exemple, le cuivre étant plus noble que le zinc, l'électrode en zinc va se désintégrer et venir se déposer sur l'électrode en cuivre.

Transposons cette expérience en milieu marin et tant qu'on y est imaginons notre coque alu dans un bassin rempli d'eau de mer avec de ci, de là des éléments métalliques immergés présentant un potentiel électrique plus élevé. Fort heureusement, si on parle de faire des ponts d'or, de mémoire de marin, on n'a encore jamais vu de pontons en or !

Le bassin, c'est le récipient ; l'eau de mer, c'est l'électrolyte ; notre coque en alu c'est l'anode ; les éléments immergés à proximité de la coque forment la cathode. C'est bien parti pour accomplir au fil du temps la désintégration de la coque. Elle finira creusée de cratères qui deviendront des trous: on imagine la suite. Si maintenant nous laissons pendre autour de cette coque alu une masse métallique en zinc que nous relions électriquement à la coque, que va-t-il se produire ? La masse de zinc a un potentiel moins élevé que l'aluminium : elle devient l'anode tandis que l'aluminium devient la cathode. Ce n'est donc plus la coque qui va se désintégrer mais cette masse de zinc. D'où l'intérêt des pendanodes et des anodes en général que l'on place dans les zones à risques (exemple : en extrémité d'arbre d'hélice).

Jusque là, tout va bien car nous avons pris l'exemple d'un voilier qui serait dépourvu de batteries à bord. Il paraît qu'il y en a encore...Si nous prenons l'exemple le plus courant (n'oublions pas que ce site est consacré à l'OVNI 28), on va le voir, notre système d'anodes sacrificielles ne va plus suffire à protéger notre brave voilier. Là, il faut que je vous raconte un souvenir d'enfance. Mon père était artisan couvreur et dans son atelier traînaient des bouts de cuivre, des clous en fer, de l'acide, des vieux bidons en plastique et un chargeur de batteries pour le fourgon Renault Galion. J'étais nul en physique chimie mais j'adorais les expériences. Je m'amusais donc à cuivrer des clous. Je mettais un peu d'acide dans l'eau du fond de bidon, je suspendais un clou, un bout cuivre chacun relié à un fil électrique. Pour que ça marche (et ça marchait), il fallait que le cuivre soit relié au plus et que le fer soit relié au moins. En somme, grâce à la circulation électrique, j'inversais le processus naturel qui, en l'absence de courant, aurait dû normalement faire migrer les atomes de fer vers le cuivre.
Transposons à notre voilier. Coque alu qui ne doit surtout pas être en contact avec le plus de la batterie sinon elle risque de se comporter comme mon bout de cuivre. Donc prévoir une coupure générale sur le plus et pourquoi pas, puisqu'on ne peut pas toujours tout couper, prévoir une coupure sur le plus de chaque appareil électrique. Pour être encore plus certain que la coque aura toujours un potentiel négatif, on pourrait même imaginer de la relier au moins de la batterie mais alors, que se passera-t-il si jamais un plus se trouve en contact avec la coque par usure de la gaine d'un conducteur ou par inadvertance ?

Une autre solution serait d'isoler totalement la coque. Toute l'installation électrique devra être bipolaire y compris les accessoires électriques du moteur (démarreur, alternateur...). Coque, moteur, arbre, hélice. Tout cela forme un bloc. Si jamais il traîne du courant de fuite positif, ce n'est pas très bon non plus...

Que faire alors ? Il faut faire preuve de pragmatisme. Je citerai Dali au passage : "La perfeccion no se tiene nunca" que l'on peut traduire par " la perfection n'existe pas ". On va tout faire et très consciencieusement pour que l'isolation électrique soit parfaite mais on va quand même installer une solide tresse de masse entre le moins de la batterie et la coque ! Pour savoir à tout moment où on en est et pour la tranquillité d'esprit, prévoir un petit système (milliampère mètre ou loupiotte) qui une fois le plus de la batterie coupé permettra de vérifier s'il n'y a pas un courant de fuite positif qui circule.

Protégé par ses pendanodes, ses anodes, une installation électrique adaptée, un moyen de contrôle permanent, on peut prédire une longue vie à nos coques alu sous réserve de suivre toutes les autres recommandations citées plus haut.

PEINDRE L'ALU...

Rappel (c.f l'émission scientifique de France Culture du 25 avril 2002): une peinture est constituée d'un pigment (élément solide) et d'un solvant (élément liquide). Cela constitue une ambiguïté car normalement, le pigment devrait retomber au fond du pot tout comme des grains de sable en suspension dans l'eau. On résout ce problème partiellement car il reste toujours recommandé de secouer le pot avant de peindre!

LA COQUE / OEUVRES VIVES: REMISE A NU
Le matériel nécessaire:
- machine à sabler
- aspirateur
- gants de travail, lunettes et masque de protection, combinaison à jeter
- camion de peinture et pinceaux
- 3 kits de 6 kg d'Inversalu META (pour une coque d'OVNI 28)



Liste des opérations:
- décapage au jet abrasif (norme DS3).
- dépoussiérage et rinçage
- après séchage, application de 5 couches d'Inversalu META. Attendre le séchage entre chaque couche et procéder à un léger ponçage si le zinc a poudré. Dans des conditions normales, le séchage est rapide.
Nota: 3 couches suffisent par temps chaud. Attention! Une fois préparé, l'Inversalu META ne se conserve pas longtemps. J'ai quand même pu réutiliser un bidon préparé 48 heures auparavant.

LA COQUE / OEUVRES VIVES: REGENERATION (voir la page sur le CARENAGE).

LE PONT ET LE COCKPIT (SYSTEME MONOCOMPOSANT)

Attention! Pour une remise à nu, le SABLAGE est la SEULE SOLUTION.

Le matériel nécessaire: le même que pour les œuvres vives.

Liste des opérations:
- passage au jet abrasif (norme DS3)
- dépoussiérage et lavage
- application de la couche de primaire (exemple: Etch Primer dans la gamme International)
- application de la sous couche (exemple: Yacht Primer dans la gamme International)
- application de la laque

Remarque: la gamme META propose l'utilisation de METADHERE en sous couche et de la laque CLIPPER en finition.

- pour l'antidérapant, on peut utiliser de la peinture mélangée à des micro billes. La gamme SICOMIN propose une peinture qui évoque le caoutchouc liquide. En dehos de ces deux solutions, il reste la pose de plaques d'antidérapant.
- pour les bandes décoratives sur l'aluminium nu (pour ceux qui optent pour une coque non peinte), poncer légèrement à la main avant d'appliquer les couches de laque.

LES FONDS:
Il faut les nettoyer régulièrement à l'eau douce afin d'éliminer toute trace d'alcalin. Un test au papier de tournesol est très utile. Leur mise en peinture est formellement déconseillée par META.

REMARQUES:
- une couche de mono composant peut couvrir une couche de bi composant à condition que cette dernière soit bien séche et bien dure. L'inverse n'est pas possible.
- il ne faut pas peindre les anodes!
- il faut bien distinguer entre temps de séchage "sec au toucher" (il est en général assez court) et "intervalle de surcouchage" (il est beaucoup plus long)
- il faut bien mélanger la peinture avec un bâton en bois puis laisser débuller pendant une dizaine de minutes
- il faut poncer entre chaque couche (grain de 280 à 320) si le temps de surcouchage a été dépassé
- il faut peindre dans la partie la plus chaude de la journée
- il faut changer de pinceau entre chaque couche
- il ne faut pas tremper le pinceau à même le pot mais utiliser un camion de peinture
- pour l'OVNI 28, il faut compter 32 m2 pour la coque et 20 m2 pour le pont et le cockpit

Vous pouvez me demander des renseignements complémentaires, en particulier sur les produits cités, ou me faire part de votre propre expérience avec éventuellement d'autres produits.

ENERGIE

  


Voici une contribution qui a le mérite d'être sans compromis ! Sur un voilier, on consomme pas mal d'énergie  enfin cela dépend du style de navigation et du style de vie à bord... consommation donc mais en regard, peu de production. Faisons un rapide tour d'horizon : il y a l'éclairage du bord, les feux de route, les appareils de navigation, le pilote automatique, la radio, la cuisine, le démarreur du moteur in-bord, le moteur in-bord, le moteur de l'annexe, le guindeau, la pompe de cale, les lampes frontales, les lampes de poche, etc.

Cette simple liste fait apparaître plusieurs types d'énergie : électricité en premier lieu mais aussi gaz, fuel, essence, pétrole. L'électricité est stockée dans les batteries et les piles. Le gaz est stocké dans des bonbonnes. Les autres forme d'énergie sont stockées dans des réservoirs ou des jerrycans.
La question de l'énergie à mon bord est traitée selon deux axes : limitation des sortes d'énergie et recherche du moyen de renouveler l'énergie électrique.






Pour ce qui est du premier point, je me suis volontairement limité à l'électricité, au gaz et au fuel. Le gaz pourrait être remplacer par le pétrole à la fois pour la cuisine et l'éclairage mais je préfère le gaz car il est plus facile à stocker. Pas d'essence à bord puisque pas de moteur pour l'annexe, pas d'annexe non plus d'ailleurs mais à la place un kayak gonflable bien plus sûr, bien plus rapide qu'une annexe (voir photo).






On a beau stocker de l'énergie, il faut un moment ou un autre pouvoir la renouveler. Il existe des moyens forts simples tel que l'utilisation d'un chargeur de batterie relié à la prise de quai mais on n'est pas toujours au port! On peut compter sur l'alternateur du moteur in-bord et ça marche ! Il existe des solutions mieux adaptées à nos conditions de plaisanciers : en premier lieu l'éolienne et aussi le panneau solaire. Malgré les progrès énormes en matière de panneaux solaires, l'éolienne reste le moyen le plus efficace de recharger les batteries. On peut bien sûr combiner les deux.


Les propriétaires d'Ovni 28 sont souvent des amateurs de mouillages forains. Le renouvellement de l'énergie électrique à bord est donc un point crucial. 



CARENER

Voici quelques indications que je me suis fixées au fil des années. Je vous propose d'en profiter. Chacun les adaptera à sa propre situation.
Le carénage doit se faire chaque année, en principe avant la reprise de la saison de voile. Question tarif, l'Ovni 28 pèse moins de 5 tonnes (3,9 tonnes plus la personne à bord et les réserves d'eau et de fuel).
Matériel: camion de peinture, rouleau,  grattoir inox (pour les tarets), manche pour allonge du grattoir, chiffons, bande adhésive, 1 kit 6 kg INVERSALU (A commander d'avance et à stocker).
Petit truc en cas de temps menaçant: commencer par le flanc au vent puis faire celui sous le vent et finir par le dessous.
Opérations: on passe le karcher aussitôt après la sortie de l'eau. En principe, tout part au karcher. A certains endroits le grattoir peut toutefois s'avérer nécessaire. Une fois le passage au karcher terminé, on laisse sécher. Pause repas.
Le fouling de chez META est facile à appliquer. Le kit 6 kg permet d'appliquer une couche. Il ne faut pas peindre les anodes. Idem pour les capteurs de sondeur et de speedo.
Vérifications:
- état des anodes
- état de la bague hydrolube
- état de l'admission d'eau du circuit de refroidissement
- inspection poussée de la coque, de la dérive, du puits de dérive.


Manoeuvre: retirer la bouée fer à cheval et les défenses. Si la manoeuvre se fait à l'aide d'un slip, avancer lentement et se préparer au coup de frein avec la marche arrière.
Habillement: mettre de vieux vêtements ou une combinaison à jeter et une paire de vieilles chaussures. Prévoir des gants en latex, des lunettes et un masque pour le ponçage et la pose du produit (protection des yeux et des lunettes correctrices). 

METEO: il ne doit pas faire trop froid (minimum: 10°C)et il ne doit pas tomber une seule goutte d'eau tant que le fouling n'est pas sec. Se méfier de l'eau qui stagnerait sur le pont. Penser à éponger le pont et la jupe. Ne pas utiliser la vidange d'eaux usées. Si nécessaire, vidanger le circuit de refroidissement du moteur dès la pose sur ber.



HIVERNAGE

L'hivernage se fait chaque année en principe fin octobre/début novembre en tout cas, impérativement avant les risques de gel. Le voilier peut rester à flot ou être posé sur ber. 


PRODUITS à EMPORTER

- Bombe de WD 40 ou équivalent
- Bidon d'antigel
- Produit à nettoyer le laiton
- Selon les cas: sac capteur d'humidité

OPERATIONS
- Laver la chaîne et la baille de mouillage à l'eau douce.
- Laver l'annexe à l'eau douce, la sècher et la stocker à bord ou à terre.
- Ranger la bouée couronne et son feu, retirer les piles.
- Ranger les pavillons.
- Démontage et rangement de la capote de descente.
- Démontage des voiles (génois et GV) et stockage des voiles (génois, GV, spi, TO) à bord, réparation éventuelle.
- Démontage des écoutes de GV et de génois
- Bôme en position normale (elle est maintenue par un bouts).
- Rangement du taud de GV.
- Détendre le pataras.
- Placer l'étai largauble dans une position "zéro raguage".
- Replacer les capots protecteurs des instruments de navigation.
- Démontage des lattes de cockpit et stockage à bord.
- Mise en charge des batteries et, éventuellement stockage à terre près d'un chargeur.
- Vidange des réserves d'eau.
- Nettoyer le filtre de la pompe à eau.
- Vider l'eau de la pompe des WC, désinfecter la cuvette.
- Faire le plein du réservoir ou le stocker à terre pour nettoyage à l'essence.
- Vider le jerrycan de GO et stockage à bord.
- Ranger la chaîne et l'asperger de WD 40.
- Remplissage du circuit de refroidissement du moteur avec de l'antigel.
- Placer un chiffon huilé sur le collecteur. d'échappement et à l'entrée du filtre à air.
- Graisser les bouchons de nable.
- Graisser les boutons du gaz, huiler la platine gaz.
- Démonter la radio VHF et la stocker à terre .
- Démonter le GPS et le stocker à terre.
- Stocker le pilote auto et le stocker à terre.
- Retirer la pile de l'horloge.
- Vider les équipets et les coffres et tout stocker à terre.
- Ranger les cartes et ouvrages nautiques dans la table à cartes.
- Dresser les coussins.
- Ouvrir les coffres et la trappe d'accès au moteur. Laisser l'accès au moteur et au presse-étoupe en vue de la révision annuelle.
- Démonter les planchers.
- Placer le sac anti humidité.
- Fermer les vannes, tout fermer à clef (porte, coffres, baille à mouillage).
- Laisser les clefs pour la révision du moteur
- Laisser la survie et son carnet pour la révision annuelle.
- Idem pour les extincteurs.